Au cours d’une réunion tenue le 22 juin 1916, alors que depuis deux ans la Belgique est sous occupation allemande, trois patriotes liégeois prennent la décision de constituer un réseau clandestin d’observation au service des Alliés. Leur ambition est grande : cette organisation, ils la veulent forte, militarisée, sécurisée, tout à l’opposé des réseaux d’espions amateurs qui tombent si facilement et si tragiquement, dans les filets de la police allemande. Et c’est ainsi qu’en quelques mois le Corps d’Observation Allié, mieux connu sous le nom de « La Dame Blanche » couvrira le pays d’un vaste réseau de plus d’un millier d’agents. Même le nord de la France, la « zone d’étape », et le Luxembourg n’échapperont pas à cette organisation tentaculaire. De 1916 à 1918, ce sont des milliers de rapports d’observation qui vont, au nez et à la barbe de l’occupant, remonter vers les services alliés au travers de la frontière hollandaise. Plusieurs fois, la police allemande va frapper, mais sans parvenir à enrayer l’impressionnante machine.
Qui sont ces civils qui se sont ainsi lancés dans un combat obscur, quelles étaient leurs motivations, comment se sont-ils organisés, quel fut l’impact réel de leur travail sur le cours de la guerre et comment échappèrent-ils aux menées du contre- espionnage allemand ? C’est cette incroyable épopée que nous relate ce livre.
Une étude historique fouillée, mais passionnante qui éclaire d’un jour nouveau cette page d’histoire encore trop peu connue.
La Dame Blanche